lundi 15 avril 2013

Petite histoire des droits d'une France homosexuelle




21 mars 1804 - Le code Napoléon

Alors Premier Consul, Napoléon Bonaparte a seul l'initiative des lois. Il charge alors une commission composée de quatre membres (précisément Bigot de Preameneu, Maleville, Portalis et Tronchet) de préparer un nouveau code civil.

Promulgué le 21 mars 1804, le Code Napoléon inscrit dans la loi la majorité sexuelle comme source de discrimination puisqu'elle est fixée à 15 ans pour les hétérosexuels contre 18 ans pour les homosexuels.
Reste que la notion d'"atteinte publique à la pudeur" sera largement utilisée pour réprimer l'homosexualité dans les faits.


Le registre des "Pédérastes"

Une police administrative est mise en place peu avant la Révolution et s’intensifie sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire.

Les personnes identifiées comme étant homosexuelles, prostitués homosexuels et les travestis sont ainsi compilées et fichés dans les "registres des pédérastes".
Il faudra attendre le 11 juin 1981 pour voir la dissolution du Groupe de Contrôle des Homosexuels à la Préfecture de police de Paris et la circulaire Defferre du 12 juin 1981 limiter le fichage des homosexuels et les contrôles d’identité.


1942 - La loi Darlan

Initiée par l'amiral Darlan, chef du gouvernement, une loi introduisant une discrimination fondée sur le sexe des partenaires est adoptée en 1942. 


"Mon attention a été attirée sur une importante affaire d’homosexualité où se trouvaient compromis des marins et des civils Je demande au garde des Sceaux s’il ne serait pas opportun d’envisager une procédure et un texte de loi permettant de poursuivre les civils", écrit-il dans une note adressée au gouvernement le 14 avril 1942.


C'est la première fois depuis la Révolution qu'une telle discrimination est instituée.


La Débâcle de 1940

En juin 1940, dès les premières semaines de l'invasion allemande, la police française fournit aux autorités allemande des documents pour traquer les homosexuels. La Gestapo arrêtera 63 français. Au moins 11 des déportés trouveront la mort.


Loi du 6 août 1942

Le régime de Vichy modifie l’alinéa 1 de l’article 334 du Code pénal et établit une distinction discriminatoire dans l’âge de consentement entre rapports homosexuels (21 ans) et hétérosexuels (15 ans).


La Libération

À la grande différence de la plupart des lois pétainistes, celle-ci n'est pas abrogée à la Libération. L'alinéa est à peine modifié et déplacé à l'alinéa 3 de l'article 331 pour punir : 

"d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 60 francs à 15 000 francs quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe mineur de vingt et un ans."

Quant aux déportés homosexuels, ils n'obtiennent aucune reconnaissance ou indemnisation.
18 juillet et 25 novembre 1960 - L'homosexualité "fléau social"

Le 18 juillet, l'amendement du député UNR de Moselle, Paul Mirguet (photo), classe l'homosexualité "fléau social", autorisant de fait le gouvernement à légiférer par décret pour la combattre. 


Le 25 novembre, l'article 2 de l'ordonnance n°60-1245 relative à la lutte contre le proxénétisme prévoit pour sa part une aggravation des peines encourues pour outrage public à la pudeur s'il consiste en un acte contre nature. Cette disposition sera supprimée en 1980.


         1968 - Une maladie mentale selon l'OMS
La France adopte la classification de l'Organisation Mondiale de la Santé et classe l'homosexualité parmi les maladies mentales. Il faudra attendre 1990 pour qu'elle la retire de la liste.



        1968-1971 - Début de la lutte contre les discriminations
C'est le début de la lutte contre les discriminations de nature homosexuelle. Les années 1968 à 1971 voient le FHAR (Front homosexuel d'action révolutionnaire) prendre pied sous la forme d'un mouvement parisien autonome, fruit du rapprochement entre féministes lesbiennes et activistes gays.



       1974 - La majorité sexuelle à 18 ans pour les homosexuels
L'âge de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels est abaissé à 18 ans. Fort de cette modification, l'alinéa 3 de l'article 331 (voir l'entrée "Libération"), restera en l'état jusqu'au 4 août 1982 et l'entrée en vigueur de la loi Raymond Forni.



     28 avril 1980 - Mitterrand pour l'abrogation des discriminations légales
François Mitterrand se prononce clairement en faveur d'une abrogation des discriminations légales.
"Il n'y a pas de raison de juger le choix de chacun qui doit être respecté, aucune discrimination ne doit être faite en raison de la nature des moeurs. J'en ai pris la responsabilité".



4 avril 1981 - Les premisses de la Gay pride

Une manifestation à Paris rassemble plus de 10.000 personnes à l'initiative du CUARH, (le Comité d'urgence anti-répression homosexuelles) fondé en 1978 pour lutter contre l'article 331 du code pénal.






                                                       
        L'élection de François Mitterrand

François Mitterrand est élu à la présidence de la République. Il conduit la nouvelle majorité à adopter deux projets de lois présentés par Robert Badinter, le Garde des sceaux.







4 août 1981

La loi n° 81-736 du 4 août 1981 pour les amnisties concerne les outrages publics à la pudeur qui étaient jusqu'alors aggravés pour homosexualité ainsi que les actes contre nature avec un mineur de 18 ans.




           
  Juin 1981

Le 11 juin, Gaston Defferre, ministre de l'Interieur et maire de Marseille, supprime le groupe de contrôle des homosexuels à la préfecture de police et les fichiers le concernant.

Le 12 juin, le ministère de la Santé annonce qu'il n'accepte plus la présence de l'homosexualité dans la liste des maladies mentales de l'OMS.




              27 juillet 1982 - L'assemblée nationale dépénalise l'homosexualité

Six mois après le début des discussions, l'article 331, alinéa 2 du Code pénal est définitivement abrogé. La gauche vote la loi du 4 août 1982 et met fin à une loi discriminatoire héritée de Vichy qui permettait de punir "d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d 'une amende de 60 francs à 20 000 francs toute personne qui aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu mineur du même sexe."
De nombreuses personnalités politiques qui occupent encore le devant de la scène aujourd'hui se sont opposés à l'abrogation du texte. Parmi eux, François Fillon, alors jeune député ou Jean-Claude Gaudin.

               Juin 1994 - Pierre Seel reconnu déporté homosexuel

Après la publication de son livre, Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel, chez Calmann-Lévy, Pierre Seel demande à l'État d'être reconnu "déporté homosexuel". Ce sera chose faite en juin 1994, l'État lui délivrant le titre de déporté politique. Il devient alors le symbole de la déportation pour motif d'homosexualité pendant la seconde Guerre mondiale.
En 1993, il livrait déjà un témoignage poignant dans l'émission "Là-bas j'y suis", sur France Inter.




      Novembre 1999 - Le Pacte Civil de Solidarité

Le Pacs est voté par l'Assemblée nationale le 16 novembre 1999. Le gouvernement Jospin ouvre ainsi la voie avec force et fracas à la reconnaissance par l'État d'une union de deux personnes du même sexe.


               2005 - Chirac reconnait la déportation d'homosexuels français dans les camps nazis
Le 26 avril 2001, Lionel Jospin évoque pour la première fois de la part de l'État, la déportation pour homosexualité.

Dimanche 24 avril 2005, Jacques Chirac reconnait finalement la déportation des homosexuels français dans les camps nazis dans son discours à la Nation lors de la Journée nationale du souvenir de la déportation.


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5 juin 2004 - Noël Mamère, le pionnier

Dans sa mairie de Bègles, Noël Mamère célèbre le premier mariage civil homosexuel en France. Des personnalités comme Pierre Bourdieu, Jacques Derrida ou Pierre Bergé le soutiennent dans une démarche qui lui vaut des torrents d'insultes.


Noël Mamère sera suspendu de ses fonctions et l'union finalement annulée le 13 mars 2007 par la Cour de cassation mais il aura réussi à faire bouger les lignes de la gauche.






                 14 janvier 2009 - Toujours pas de don du sang pour les homosexuels

Un nouvel arrêté sur le don du sang élargit les possibilités de dons du sang mais renouvelle l'exclusion des homosexuels du cercle de donneurs potentiels, posant de nouveau la question de la compatibilité entre l'homosexualité et le don du sang..
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot évoque une "question de sécurité transfusionnelle" pour justifier cette exclusion contre laquelle elle s'était pourtant déclarée opposée un an auparavant.








12 février 2010 - Le transsexualisme n'est plus une maladie mentale en France

Comme Roselyne Bachelot s'y était engagée le 16 mai 2009, le transsexualisme n'est plus considéré comme une maladie mentale en France, qui devient le premier pays au monde à le sortir de la liste des affections psychiatriques par un décret, publié au Journal officiel, qui supprime "les troubles précoces de l'identité de genre" d'un article du code de la Sécurité sociale relatif aux "affections psychiatriques de longue durée".









Mai 2012 - Les promesses du candidat Hollande

Le mariage homosexuel fait partie des promesses de campagne du candidat socialiste.



































lundi 18 février 2013

Piccola storia.

Seduto sul bordo del fiume mi chiedo: A che serve la guerra? Per vedere più chiaramente deciso di mettere il mio viso in acqua, un colore scuro mi si avvicinò e con lui un pesce a forma di palloncino, vedendolo gli ha chiesto se vorrai poter uscire e volare - No, rispose il pesce, - Perché ? Ho chiesto - Sono d'aria dolce, ho detto.

Pequeño cuento 1


Un dîa caminando encontré un reloj atado a un àrbol, el reloj marcaba la hora con las ramas del mismo, la ramas estaban semi-secas  desbordaban algunas hojas, me estiré un poco para ver la hora que indicaba, asombrado, desprendî el reloj del tronco, seguî mi camino mientras transpiraba nieve de mi cuerpo, mis zapatos se perdîan con cada pisaba que daba.
- De ahora en adelante siempe tendré la hora conmigo - me dije
- De ahora en adelante siempre sabré que llegaré tarde - pensé.

Pequeño cuento.

Soñé que un jitomate hablaba con un tigre viejo, el tigre le comentaba que tenia sus maletas listas y preparadas, el jitomate le cotestô que no hay prisa.  Sin ambargo, el tigre querîa convencerlo de partir, hacîa ya frîo, los dos se quedaron viendo una puerta, uno de ellos se acercô a ella, entrô y vislumbrô la riqueza del lugar.... era un circo. 

samedi 3 novembre 2012

Rewolucyjną



He conseguido un pasaporte para ir a Londres, he quitado Viena con la idea vaga de pasar por Paris, he pasado por Munich y ahora heme aquî, Stuttgart, no tengo pensado quedarme mucho tiempo,  durante mi viaje he tenido el corazôn que palpita y la sangre que hierve en mis manos, pues  he dejado una Varsovia latente a una insurreacciôn  contra la amenaza rusa, he querido estar al tanto del avance ruso en Polonia, y ahora, lo he visto, ahora me ha llegado la noticia, hoy mismo: 8 de Septiembre, me he enterado con grande dolor que el general Paskevisch ha logrado atacar los faubourgs en Varsovia, y que ahora mismo esta ciudad ha sido debastada y aplastada por la armada rusa. Varsovia se ha rendido. Dônde han quedado aquellos dirigentes polîticos? Dônde han quedado los miles de combatientes que se han peleado con tanto coraje? Si, y asî como yo quizas ahora ya  han salido de Polonia lo antes posible.
Que coraje el mîo. Que dolor y furor siento, sobre todo la impotencia, que desesperaciôn la mîa !  Mi familia!  Qué serà de mi familia ? Elsner! Aùn no tengo noticias suyas.... Oh Dios acaso existes ? Sî, Tù existes y aùn no te has vengado por nosotros !  Acaso, no existen ya suficientes crimenes moscovitas? O serà que Tù mismo Eres parte de uno de ellos .. ?


El 8 de Septiembre de 1831 F. Chopin, una vez llegado a Stuttgart se entera de la toma de Varsovia ante la armada rusa, con coraje escribe su Estudio Revolucionario. En la primera parte se puede escuchar el grito de dolor, y en la segunda la impotencia de un hombre que no puede hacer nada.
En unas breves lîneas he querido imprimir el dolor que siente de desesperaciôn por los suyos momentos antes de componer el Estudio.

jeudi 1 novembre 2012

¿Cuántos historiadores se necesitan para cambiar un foco?


Lo cierto es de que esta pregunta ha llevado a ciertas investigaciones desde al menos unas 4 generaciones de historiadores.  El estudio se ha llevado a cabo desde finales del siglo XIX, es cierto que después de la invensiôn del foco en 1879 se ha generado mucha polémica a través de esta gran pregunta, podriamos resumirla en muchas deducciones contempladas como simples falacias, sin emabrgo ha cada propuesta generada por una hipotesis (obviamente)  encontramos un lago inmenso de alineamientos archivistas en torno al mismo asunto. Algunos ha sido tachados de maximalistas, o como yo prefiero decirles simplemente locos o chiflados.

Lo cierto es de que diversos fondos se han recaudado para asignar finalmente una respuesta precisa y clara a esta gran incognita. El CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) ha hecho panel de controversîa, haciendo precisiôn de una singularidad de preguntas, preguntas que el mismo APG HIstorikerkanzlei ha llevado a su sitio web. Y justo cuando todo parecîa olvidado, cuando se estaba quedando el asunto sin resolver alguién se animô y formulô lo siguiente:

Pregunta: ¿Cuántos historiadores se necesitan para cambiar un foco?
Respuesta: Existe un gran debate en torno a este tema. Hacia mediados del siglo XX, el consenso se inclinaba por ‘solo uno’: y esta interpretación teleológica y linear de la historia (‘Whiggish’) apoyó un conjunto de obras que celebraban la electrificación y el progreso como responsables del acto de cambiar un foco. Sin embargo, a inicios de los años 1960, los historiadores sociales rechazaron la escuela que promovía al ‘Gran Hombre’. Para ellos, produjeron trabajos de índole revisionista que enfatizaban las contribuciones de los asistentes de investigación y el personal de limpieza en la tarea de cambiar un foco. El nuevo consenso fue desafiado, a su vez, por quienes estudiaban la historia de las mujeres, criticando la interpretación que marginaba el rol de la mujer, señalando a su vez que los focos eran cambiados por las secretarias. Desde la década de 1980, los posmodernos han venido deconstruyendo lo que ellos consideran un discurso hegemónico represivo del cambio de foco. Este mismo discurso desliza una oposición binaria entre ‘luz’ y ‘oscuridad’ y privilegia una visión ‘falocentrista’ del bulbo sobre el zoquete, lo cual ellos perciben como colonialista, sexista y racista. Finalmente, una nueva generación de historiadores neo-conservadores ha llegado a la conclusión de que el foco no necesita ser cambiado y han procedido a alabar a Ronald Reagan y Margaret Thatcher por traer de vuelta la vieja bombilla.

Como es evidente, se va a necesitar más investigación sobre este tema.
Otras variantes a esta pregunta pueden encontrarlas a continuación:

P. ¿Cuántos historiadores revisionistas se necesitan para cambiar un foco?
R. A decir verdad, y en contra del consenso establecido, el foco nunca fue cambiado

P. ¿Cuántos historiadores culturales se necesitan para cambiar un foco?
R. Me interesa menos el foco en sí que los discursos que tratan sobre el cambio del mismo.

P. ¿Cuántos historiadores del arte se necesitan para cambiar un foco?
R. Se necesitan 11. Uno para cambiar el foco, cinco para mostrar versiones tempranas que pudieron haber influido en el mismo, y otros cinco para decir que los verdaderos responsables del cambio del foco fueron los aprendices.


Créditos: El autor de esta ocurrencia es David Leeson, profesor en Laurentian University. Su texto dio pie a otros comentarios, que pueden ser leídos en su 
perfil de Facebook. Agradezco a Paulo Drinot por haberme hecho notar este texto. El texto original, en inglés,  ha estado circulando por las redes, aunque con referencias a otros autores. La referencia a los historiadores revisionistas, culturales y del arte proviene de aquí. El párrafo introductorio es pura invención mía, al igual que la traducción del texto. 

vendredi 12 octobre 2012

1492



"Avant 1492, mille choix sont encore à faire. En 1492, ils se font. Après 1492, l'Europe est devenue maîtresse du monde. il ne lui reste plus qu'à le comprendre et à le faire admettre aux autres, en leur imposant de raconter l'Histoire, de la falsifier ou de la rêver. A commencer par celle de 1492: Le Continent-Histoire se doit d'abord d'inventer sa naissance."
Jaques Attali.